"Le centre d'où provient l'Origine produit la lumière la plus secrète. Elle est d'une pureté, d'une diaphanéité, d'une délicatesse qui ne se peut comprendre. Lorsqu'il se répand, ce point lumieux devient un palais qui enveloppe le centre. Lui aussi est translucide. Ce palais, source du Point Inconnaissable, est moins diaphane que le point originel. Mais de ce palais se répand la lumière originelle de l'Univers. Et à partir de là couche sur couche, chacune forme le vêtement de la précédente, comme la membrane sur le cerveau."
Et le même matin, dans mon calendrier "Alchemy & mysticism" j'ai trouvé ceci, avec une reproduction de peinture assortie: "Après la chute, Satan se retrouve, avec des légions d'anges déchus, dans l'étang de feu au tréfonds du chaos. Mais peu après, il batissait un palais imposant et somptueux d'après le modèle du panthéon grec, le pandémonium."
C'était une belle synchronicité, un palais lumineux et un palais démoniaque, alors j'ai noté cela dans mon cahier. Et je cite: "Et voilà qu'en transcrivant ce texte à propos du centre, comme je viens d'écrire: "Lorsqu'il se répand, ce point lumineux devient un palais", et au bout d'une ligne, après "se" voilà qu'il y a tout à coup un petit point brillant. Je le remarque et écris. "Un petit . lumineux, d'où vient-il?" pour tout de suite réaliser que c'est précisément de ce point auquel le "se", pronom réfléchi, se rattache, c'est d'un point lumineux qu'il s'agit et voici qu'il se "détache" et me saute aux yeux. Ah petit point lumineux, soleil de ce matin, qui s'annonce si bien. Un petit cristal solide de soleil sur ma page. Quelle magnifique et humble synchronicité! Merci, mon Dieu!"
Cette synchronicité m'a inspiré un dialogue entre le Bien et le Mal:
Un palais s'érige, paraît-il, dans les deux pôles? Le ciel - L'enfer
BIEN : Pourquoi es-tu là, le Mal, pourquoi?
MAL : Eh bien, ma foi, il se pourrait que je sois l’aiguillon dont l’humain a besoin pour aller plus loin!
BIEN : On dirait bien que pour le moment, c’est comme ça.
MAL : Ah, ah! C’est comme ça!
BIEN : Dis-moi, quand tu disparaîtras, est-ce que je devrai disparaître aussi?
MAL : Ne t’inquiète pas pour ça! C’est pas pour demain la délivrance, c’est certain! En attendant, la vie est un jeu d’échecs… et parfois de succès!
BIEN : Alors, c’est dans un long duel, qu’on est depuis longtemps et pour longtemps engagés! Aussi bien (ou aussi mal)… prendre l’autre en considération. C’est la moindre des politesses.
MAL : Hum, faudra que j’y pense! Ce n’est pas habituel pour moi de reconnaître que je suis toujours d’un peu de bien mêlé! Et surtout, de reconnaître ce bon côté! Un DUR, un PUR, mêlé d’un doux côté?, ça ne s’est jamais trouvé!
BIEN : Et un DUR pas pur, qu’est-ce que vous en pensez, vous les suppôts de l’enfer?
MAL : Un point pour toi! La pureté, on se l’est indûment appropriée! Mais moi je ne suis pas sûr que votre côté soit très dur. A propos, c’est une qualité, crois-moi.
BIEN : Eh bien, j’avais jamais pensé à ça! Être un roc, d’une grande solidité, bien sûr, être un pur dur (et qui dure), c’est un atout majeur. Mais la pureté, , c’est un petit point si brillant, un petit point si petit qu’il pourrait être à la fois rond et carré, quelle importance! C’est l’esprit qui s’ouvre à son entourage d’un oeil nouveau! Et respecte tout ce qu’il voit!
MAL : Mais est-ce dur?
BIEN : Ce n’est pas le terme approprié. C’est plutôt dense, d’une densité immense, puisque dans un point concentrée. A propos, puisque le mal fait avancer l’humanité, tu travailles pour moi en réalité?
MAL : Eh! Ne force pas la note! Bien des suppôts se croient de ton côté et à l’abri dans la mièvrerie de leur foi, alors qu’ils me servent, et très bien, ma foi, colportant des méchancetés d’un air outré. Ce ne sont pas mes préférés, mais… bien bon pour toi!
BIEN : Et vlan! Oui, bien du mal a été fait sous le couvert de la bonté, grimace dissimulée pour mieux frapper! Et puisque nous voilà associés, (au fond, on l’a toujours été), venez prendre un verre à notre santé!
MAL : Prendre un verre…! Ça me surprend que tu me le demandes. Je croyais que ça… c’était de mon côté!
BIEN : Eh bien tu sais, au fil des millénaires bien des choses ont été d’abord vénérées, puis craintes ou haïes même, tout ça : le vin, la sexualité, les drogues et les bons tours à jouer, tout ça au cours des âges a passé d’un camp à l’autre, selon la mode ou selon la morale du temps qui passait. Le vin donne un effet grandement désiré par tous, bons… ou moins bons. Et le reste aussi, parfois!
MAL : Eh bien! J’étais loin de me douter qu’on pouvait ainsi se compléter sans vouloir sans arrêt s’obstiner.
Je pensais vouloir te tuer, mais tu as raison, vaut mieux trinquer, viens donc!…
Et le bien lui laissa le dernier mot! Hi, hi!
Michelle
P.S. A la fin de ce dialogue, le bien laisse en apparence le dernier mot au mal... mais en fait c'est lui qui donne la dernière réplique, terminée par un rire. C'est la grâce que je nous souhaite, que le bien ait plus souvent le dernier mot!
Bonjour Michelle
RépondreSupprimerMerci pour ces réflexions que tu nous partages.
j'aime beaucoup ce dialogue. effectivement, comment nommer le jour si on ne connait pas la nuit? notre cerveau fonctionne par opposition.
et si on fonctionnait en similitude, est-ce que le mal et le bien serait un seul concept? Un état de séparation avec le divin qui quelquefois veut rester immobile et séparé et d'autres, se fusionner?
Quelle surprise d'apprendre que tu as, toi aussi, un BlOg, Michelle ! Je suis impressionnée et te félicite. Tu dois être fière de toi.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les qq peintures que tu affiches (je les reconnais). Bonne chance dans ce nouveau monde et Vive Internet avec tout ce qu'il apporte de beau.
Hélène
Attiré par le mot synchronicité, je fais écho car la lecture des Thanatonautes a aussi fait tilt à l'époque, et aussi à cause du Zohar.
RépondreSupprimerCeci s'est prolongé dans mes autres lectures de Werber, à tel point qu'il m'est devenu indispensable de le rencontrer, mais pratiquement tout ce que j'avais cru lire entre les lignes ne relevait d'aucune intention de sa part...
http://remi.schulz.club.fr/bw/
Très intéressante cette rencontre entre le bien et le mal. On les voit le plus souvent en opposition même s'ils sont unis organiquement. Mais trinquer ensemble ? Fêter ensemble, quoi, là est l'originalité ! À réfléchir en ce qui me concerne ! Merci ! ■ paumier
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