jeudi 25 août 2016

Le jardin de la reine

L'étoile de la mer, sur le toit de la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours,
et en arrière-plan le Mont-Royal et sa croix  (photographiés de l'Ile Sainte-Hélène)
 
 
A la fin du mois de juin, j'ai entendu parler sur le blog "Autour de Carl" http://carl-gustav-jung.blogspot.ca/ du livre d'Etienne Perrot "Le jardin de la reine - Méditations sur la synchronicité".  Le 19 juillet, je commence à m'informer en vue de le commander.  Entretemps j'ai vu deux fois le film "BGG le bon gros géant" de Steven Spielberg, et j'ai acheté le livre dont le film est tiré, de Roald Dahl.  Mais je réalise seulement le 20 juillet, à la fin de ma lecture, de la coïncidence:  le bon gros géant et la petite Sophie (notez que Sophia veut dire Sagesse) voyagent jusque dans le jardin de la reine d'Angleterre qu'ils traversent pour trouver sa chambre, dans le but de lui insuffler un rêve qui lui apprendra que des géants enlèvent des enfants et les mangent.  Ainsi elle leur accordera son aide pour neutraliser ces méchants géants.

Le 1er août, sur mon calendrier/quizz, on m'interroge au sujet des algues:  "Savez-vous comment s'appelle celle dont on fait de l'engrais?"  Réponse:  "Le varech est utilisé comme engrais en Bretagne et en Normandie."  Ce qui m'a fait penser à Etienne Perrot qui est breton.  Il m'a paru intéressant d'apprendre qu'un végétal trouvé dans la mer servait à engraisser les champs, la mer étant le symbole par excellence de l'inconscient collectif, et Perrot étant, à l'instar de Jung son prédécesseur, analyste des profondeurs. 

Cette même journée, le librairie à qui j'ai commandé le livre me téléphone pour me dire que "Le jardin de la reine" est arrivé.  Le lendemain 2 août, je vais le chercher.  Le vendredi suivant, 5 août, je regarde à la télévision un film qui relate la vie de Stephen Hawking:  La théorie de l'univers.  A la fin de ce film, Hawking rencontre la reine d'Angleterre, il reçoit un titre honorifique:  compagnon d'honneur, toute sa famille est invitée et on voit ses trois enfants dans le jardin de la reine.

Le 11 août, j'ai commencé la lecture du livre.  Le jardin c'est l'univers, la reine c'est la Grande Mère, la Shakti des Indes, la Mère Universelle, la Sagesse dans la bible, énergie créatrice féminine.  On y parle beaucoup du Yi-King, livre des transformations, vieil oracle chinois, important relais du phénomène de synchronicité.  Je pense au terme "livre des transformations", mais m'aperçois que j'épelle le mot T-R-A-N-S-F-O-R-M-A-T-I-O-N-S, puis j'ai la vision de flammes qui naissent à la base de ces lettres et s'élèvent:  l'énergie des transformations qui se vivent l'une après l'autre tout au long de notre vie, et à mesure on mûrit.

Le 19 août, je vais me promener et me reposer à l'Ile Sainte-Hélène.  Assise sur un banc face au fleuve, je me demande quelle est la puissance du zoom de mon appareil-photo: qu'est-ce que je peux voir à Montréal de cette distance en me servant du zoom comme de lunettes d'approche?   Et c'est ainsi que je remarque une statue de la Vierge Marie, au vieux port de Montréal, juste à côté du marché Bonsecours.  Intriguée, j'en prends quelques photos.

Le même jour, je lis un bout du livre de Jules Verne "Vingt mille lieues sous les mers".  Et ce n'est qu'en arrivant à la page 176 où on parle d'algues que je réalise ... je suis en train de lire un livre extrêmement détaillé sur la mer (Jules Verne, on peut dire qu'il est très, très minutieux dans ses énumérations).  J'avais pourtant fait le lien entre la question de mon calendrier et Etienne Perrot, et la mer symbole de l'inconscient.  Jules Verne écrit:  "Ces algues sont véritablement un prodige de la création, une des merveilles de la flore universelle.  Cette famille produit à la fois les plus petits et les plus grands végétaux du globe.  Car de même qu'on a compté quarante mille de ces imperceptibles plantules dans un espace de cinq millimètres carrés, de même on a recueilli des fucus dont la longueur dépassait cinq cent mètres."  L'inconscient est peuplé d'innombrables éléments de toutes sortes.

Le 21 août, je cherche sur internet des informations au sujet de cette immense statue de la Vierge.  Elle a été érigée sur le toit de la Chapelle Notre-Dame de Bon-Secours, au    400 rue St-Paul, et on l'appelle "L'étoile de la mer", protectrice des marins.  Juste après avoir trouvé ces informations, je me dirige vers mon salon pour allumer la télévision.  Je suis en train de penser à la "Reine", Grande-Mère, Shakti, dont la Vierge Marie est l'incarnation de chair (on la dit trône ou demeure de la Sagesse) ... j'ouvre la télévision (elle ouvre toujours au même canal, le 9) et j'entends réciter un "Je vous salue Marie", et vois en même temps apparaître les paroles écrites.  Et cet "Ave Maria" est suivi d'autres:  c'était la récitation du chapelet.

Le 24 août, je suis partie avec mon appareil-photo avec l'intention de voir cette "Etoile de la mer" de plus près, et de visiter la chapelle et le musée de Marguerite Bourgeoys qui s'y trouve.  Cette chapelle a d'abord été bâtie en bois à l'instigation de Marguerite Bourgeoys, elle a été détruite par un incendie et reconstruite en pierres par la suite.

Astre béni du matin  -  Cantique des gens de mer
(Extrait)

Astre béni du matin
Conduis ma barque au rivage
Garde-moi de tout naufrage,
Blanche étoile du matin.

Lorsque les flots en courroux
Viendront menacer ma tête,
Calme, calme la tempête,
Rends pour moi le ciel plus doux.

Combien d'écueils dangereux
Sur cette mer inconnue!
Découvre-les à ma vue,
Phare toujours lumineux.

Voici le résumé du livre "Le jardin de la reine" sur le site de l'éditeur "La fontaine de pierre":   http://www.lafontainedepierre.net/de-le-jardin-de-la-reine-20.html

"Dans le Jardin de la Reine, de la Sagesse, éclosent des fleurs que C.G. Jung a appelées synchronicités.

La correspondance qui soudain se manifeste entre un événement extérieur et un vécu intérieur est évoquée par Étienne Perrot à l’aide de certains exemples, comme le hasard significatif ou le Yi king. Elle se trouve également mise en évidence dans la narration d’histoires individuelles, caractéristiques, attestant que des coïncidences se révèlent être signifiantes et permettent à tout être qui s’implique dans sa vie intérieure de s’ouvrir à ce qui lui advient et d’en accueillir le sens.

Échappant à la causalité, la synchronicité vivifie celui qui en fait l’expérience, car elle le place dans un autre mode de perception que celui de la rationalité et l’aide à se situer dans une sorte d’unité ou d’unification, dans l’unus mundus des alchimistes, là où semble opérer l’âme du monde."


Ainsi la lecture de ce livre qui parle de synchronicités a été pour moi accompagnée de plusieurs clins d'œil de Sainte Chronicité, comme l'appelle avec humour Etienne Perrot, personnifiant ainsi la Sagesse mise à notre portée, à condition qu'on garde l'esprit ouvert à Ses manifestations et qu'on y mette ensuite du sien pour alimenter ce dialogue magique avec la Vie.

Michelle
 
L'étoile de mer, sur le toit de la chapelle Notre-Dame de Bonsecours.
Remarquez la lune, symbole féminin, à gauche du socle de la statue.





dimanche 31 janvier 2016

LA GRANDE ROUE


 
Depuis quelques semaines, je pense beaucoup à mon départ prochain pour la retraite en juin après 40 ans au C.L.S.C.  Je passe par différents états en pensant à un aspect ou l'autre de mon travail, passant du soulagement à l'anxiété.  Le 19 ou 20 janvier, j'ai tiré une carte de mon tarot d'Osho:  la carte No 10 qui correspond à la roue du destin, la roue du temps, le changement.  Commentaire d'Osho:  "Si vous vous agrippez au bord de la roue, vous serez pris par le vertige.  Dirigez-vous vers le centre de ce cyclone et détendez-vous sachant que cela passera aussi."
 
Le 24 janvier, j'ai une vision intérieure:  une très grande roue au bord de la mer.  La roue est grise et la mer aussi.  J'ai fait ce collage pour illustrer ma vision, mais la roue que j'ai vue n'était pas une roue de fête foraine comme celle-ci.  Le tour était lisse et étroit et il y avait de nombreux rayons.  De plus je la voyais d'un point de vue un peu différent, d'en arrière mais pas tout à fait, ce qui me permettait d'apercevoir ses rayons.  Sa base était comme ça dans l'eau.  Elle ne bougeait pas, mais était dans une position qui suggérait un mouvement vers l'horizon.  
 
Il m'est arrivé de monter dans une grande roue de fête foraine mais je l'avais regretté.  J'ai bien trop le vertige pour apprécier ce genre d'activité.  Pensée qui me ramène au commentaire d'Osho:  ne pas m'agripper à la roue mais me tenir au centre pour être plus sereine.  Autrement dit arrêter de penser à ma retraite en termes d'avoir hâte à cause du stress ou d'avoir peur à cause de ce qui va me manquer.  De toute façon, ma décision est prise ... on verra bien!
 
La roue de fortune, carte 10 du tarot, "correspond en astrologie à la 10e maison horoscopique qui représente la situation sociale et professionnelle" d'après le dictionnaire des symboles.  Intéressant!
 
La roue est symbole du Soi et l'homme qui se tient au centre est parvenu au centre de sa propre individualité, en harmonie avec le Soi, évitant ainsi d'être ballotté par la Vie.  Cette grande roue grise roulant au bord de la mer grise, conscience longeant l'inconscient, n'est cependant pas dans l'angle habituel des symboles du Soi:  par exemple les rosaces ou les mandalas.   Ce qui suggère un départ, puisqu'il s'agit d'une roue. 
 
Cette vision m'a parue intemporelle et impressionnante ... comme ce grand changement dans ma vie, qui s'en vient à grands pas!
 
Michelle
31 janvier 2016
 
P.S.  Demain c'est mon anniversaire, 65 ans déjà!