Il faut prendre le présent pour ce qu'il est,
réalité vivante du temps qui passe,
le temps qui roule sans savoir d'avance où,
sans oser s'y faire,
oscillant tout le temps,
regardant le passé, imaginant l'avenir,
le temps présent n'a plus d'espace,
pas d'air pour respirer, pas d'énergie pour exister.
Présent? Absent aussi, en partie.
Ce qui est vivant, c'est le présent,
c'est toujours lui qui conduit plus loin,
et non, comme on pourrait le penser, le futur.
C'est le présent qui compte, c'est lui qui passe,
il faut le toucher quand il passe, le toucher en profondeur,
le sentir, le goûter, l'entendre et le voir,
pour l'avoir, le retenir, le temps qui fuit dans ce qui n'est plus,
qui court dans ce qui n'est pas encore,
qui ne peut plus se regarder comme il est,
dans sa simplicité, ses signes discrets,
et dans l'émotion qu'il nous AMÈNE.
Michelle
Photo inédite du maître zurichois ?
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Quoi qu'il en soit, tirage original de 1960, quelques mois avant son grand
départ....une présence (raccompagnée), manifestement dans sa "tour" de
Bollin...
Il y a 5 semaines
Quelle profondeur. Tu touches la vie au plus mystérieux de sa peau tendre et délicate. On chasse le présent comme indésirable (parce que nous sommes quelquefois malheureux) mais il est TOUT ce qui est désirable car il n'est plus à cet instant que le passé. Le présent passe et glisse. Il faut le saisir au vol. Très beau texte Michelle ! ■ paumier
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